3 juin 2023 à 19h00, Eglise Notre Dame de la Barthe à Saint-Chinian
Messe en ré-majeur d’Antonín Dvořák
Tarifs : € 18 / € 15 adhérents / gratuit – 18 ans
Réservations / renseignements :
reservations.ancienneabbaye@gmail.com ou 07 81 34 22 57
Seule messe de l’auteur parvenue jusqu’à nous, la Messe en ré majeur est une œuvre de commande en 1887 pour la consécration de la chapelle appartenant au mécène Joseph Hlavka, fondateur et Président de l’Académie tchèque des sciences et des arts. Ecrite en trois semaines pour chœur et orgue, avec de rares interventions solistes, elle sera retranscrite cinq ans plus tard en version orchestrale.
La modestie de ses débuts ne l’empêche pas d’accéder au niveau des plus grandes œuvres sacrées : elle offre un effet une synthèse parfaite entre l’élévation spirituelle et le sentiment populaire de son auteur, les deux sources de son génie.
« Elle pourrait s’appeler Foi, Espérance et Amour du dieu tout-puissant parce que j’ai pu achever cette œuvre à la gloire de l’Eternel et de l’Art. » écrit-il dans sa dédicace. Mais Dvorak est aussi un homme de terroir, pétri de simplicité, de fraîcheur paysanne ; son inspiration puise aux sources de son peuple et révèle en même temps son attirance pour la musique pure ; la limpidité mélodique évoque Schubert. Mais sa vocation, c’est de créer un répertoire qui puisse
Kyrie : il nous plonge d’emblée dans une atmosphère recueillie et empreinte de mystère.
Gloria : tour à tour vibrant, chantant, fugué.
Credo : c’est la pièce la plus importante où les affirmations de la foi sont bâties sur l’opposition entre la douceur des voix d’alto et la reprise vigoureuse des autres pupitres : elle accorde aux solistes un très bel « incarnatus est » plein de fraîcheur. Au poignant « crucifixus » succède un flamboyant et triomphant « resurrexit », avant le retour du thème initial.
Sanctus : joyeux
Benedictus : bercé de longues phrases méditatives, il s’achève sur un brillant « hosannah ».
Agnus Dei : dévolu aux voix solistes, il s’étire en invocations implorantes et croisées, soulignées par de brèves plaintes du chœur : voix et orgue s’éteignent peu à peu dans un chant éthéré qui renoue avec le mystère.
La version donnée est basée sur l’orchestration pour orgue, traduite pour accordéon, violoncelle et contrebasse.
Le Grand Choeur LA CANTARELA
Fondée en 1975, la Cantarela est un ensemble vocal à quatre voix, dirigé par Flavien Miannay depuis 2003.
Il est ouvert à tous ceux qui souhaitent pratiquer le chant choral, interpréter les grandes œuvres du répertoire mais aussi découvrir de nouveaux compositeurs.
Attachant une grande importance à la vie associative, la Cantarela est fière de compter dans ses rangs, à côté de choristes chevronnés aux solides connaissances musicales, des mélomanes désireux de chanter à leurs côtés auxquels l’association peut procurer assistance solfégique et technique.
Chaque saison, le chœur s’investit dans un nouveau programme.
En 2022 notre ensemble vocal a souhaité reprendre une œuvre magistrale mais peu connue avec le Requiem de Bontempo donnée notamment à la Salle de l’Abbatiale de Saint Chinian le 27 mars 2022.
2019 a permis au public biterrois de découvrir ou redécouvrir le Requiem de Fauré et le Stabat Mater d’Antoine Miannay, dans le cadre de la saison des théâtres de Béziers.
Le programme autour de « Gloria » (Vivaldi, Puccini et Poulenc) en 2018 a fait voyager l’auditoire à travers les siècles.
En mai 2016, le chœur entouré d’un orchestre professionnel et de soliste de grande qualité, a présenté un concert très remarqué dans le cadre de la programmation des Théâtres de Béziers : la Misatango de Martin Palmeri.
Les théâtres de Béziers ont naturellement fait appel à ces choristes et musiciens de talent pour offrir aux Biterrois les deux derniers concerts de Nouvel An 2016 et 2017 autour de programmes originaux, festifs et universels. Parmi toutes les grandes œuvres classiques de son répertoire, le chœur, sous la direction d’un chef exigeant mais passionné, offre parfois l’occasion au public, de découvrir des œuvres plus rares. Ce fut notamment le cas avec les pièces de Martial Caillebotte, compositeur français de la fin de 19ème siècle, des créations avec celle d’Human Rights et du Salve Regina d’Antoine Miannay ou encore une sélection chorale et arrangement musical autour d’un opéra de Gershwin, Porgy and Bess qui a remporté un grand succès grâce à la qualité de ses intervenants et à leur interprétation.
Antonin DVORAK (1841 – 1904)
Fils d’un boucher et d’une aubergiste, Dvořák a été nourri dès son enfance de musique populaire tchèque et de musique religieuse.
S’étant rendu compte que ses dons étaient exceptionnels, ses parents le mirent à l’école de Prague, puis il fut engagé à l’orchestre du Théâtre National tchèque dirigé alors par Smetana. Très tôt les compositions précoces du jeune Dvořák le firent connaître dans son pays et à l’étranger ; il aborda tous les genres avec le plus grand succès et écrivit 10 opéras dont l’un, Roussalka, a conservé une renommée internationale. La majorité de sa musique, les Chants moraves, ses Danses slaves, traduit l’attachement du musicien pour le folklore populaire de son pays.
Dvořák a passé une partie de son existence à Vienne, en Angleterre où il écrit sa 7ème symphonie et surtout aux Etats-Unis où il se consacre à sa symphonie la plus célèbre (n° 9, dite « du Nouveau Monde) et une partie de sa merveilleuse musique de chambre.
Son Stabat Mater produisit une profonde impression lors de sa première visite en Grande-Bretagne en 1884. Il fut nommé docteur honoris causa de l’université de Cambridge en 1891.
Dvořák se lia d’amitié avec plusieurs grands musiciens de son époque, entre autres Brahms, Tchaïkovski et Sibelius ; c’était un homme aussi aimable et plaisant que sa musique.
Il eut pour gendre un autre grand compositeur tchèque, Josef Suk (1874-1935).